ATELIER APPRENTIS

1 – Le tapis de loge au grade d’Apprenti

Au début du XVIIIème siècle, les maçons se réunissaient dans un local profane, le plus souvent des arrière-salles de tavernes. Ces locaux ne pouvaient posséder de décoration fixe. Pour que la salle d'auberge se transforme en temple maçonnique, il suffisait que les principaux symboles soient présentés aux maçons afin qu'ils nourrissent leur méditation. Ainsi, à l'ouverture des travaux, un officier traçait le tableau de loge à la craie au centre de la pièce, à même le sol. A la clôture des travaux, ce même officier devait l'effacer soigneusement avec une éponge mouillée.

Certains temples ne comportent pas de pavé mosaïque : il a été jugé pratique de le remplacer par un tapis fait d'un damier noir et blanc.
En général, ce tapis comporte cinq carrés sur sept : des carrés noirs sont aux quatre angles, c'est donc la stricte représentation du pavé mosaïque.

Mais le tapis, déroulé par le grand expert lors de l'ouverture des travaux, symbolise la loge qui s'est abstraite du monde profane, tout en étant - paradoxalement-à l'image du cosmos. Le tapis est alors souvent décoré de l'image de nombreux symboles : outils, colonnes, temple, figures géométriques telles que triangle ou pentacle... Matériellement, le tapis peut être une toile peinte, mais il est des tapis tissés, ou brodés.
Lors de la clôture, le tapis est roulé par le grand expert.
Le Tapis de Loge répond à des codes précis suivant les rites pratiqués. Beaucoup d’ateliers ont leur propre tableau. Sa mise en place est rituélique. On l’installe (le crée) à l’ouverture des travaux, et on le désinstalle (le défait) à la fermeture.
Ce tableau symbolise le Temple qui fut élevé à Jérusalem par le roi Salomon. Il faut savoir que primitivement, tout local où se réunissaient les Frères maçons pouvait être transformé en Temple. Il suffisait de tracer à la craie, sur le sol, le "Tableau" symbolique du degré auquel l’Atelier ou la Loge travaillait. On