Le taylorisme
Le taylorisme est une méthode de travail qui tire son nom de l'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915). Cette méthode apparue en 1880 repose sur une organisation a priori définie par des scientifiques : l'Organisation scientifique du travail cherchant à définir "The One Best Way" (la meilleure façon de produire), permettant le rendement maximum. Cette organisation peut-être définie et rentable grâce à l'analyse des techniques de production (gestes, rythmes, cadences), à la définition des tâches (conception) a priori et au passage du salaire à la tâche au salaire à l'heure. Taylor rencontra une grande efficacité dans la sidérurgie et il formalisa sa méthode dans un livre intitulé The Principles of Scientific Management (1911)[1].
Ce système ne doit pas être confondu avec le fordisme, procédé de travail à la chaîne qu'Henry Ford fut l'un des premiers à mettre en œuvre, et dont le taylorisme ne constitue qu'une composante.

Description
On trouvera une ou plusieurs études approfondies du développement de la rationalisation (taylorisme et fordisme) en France dans les années 1919-1939 dans le livre d'Aimée Motet, Les Logiques de l'entreprise, la rationalisation dans l'industrie française de l'entre-deux-guerres (Paris, 1997, 495 p.).
Contrairement à ce que l'on affirme souvent, le taylorisme ne correspond pas au travail à la chaîne (qui sera développé par Ford).
Taylor a permis aux ateliers d'être organisés pour une moindre fatigue de l'ouvrier (la juste journée de travail) mais ceux-ci sont dans une situation de dépendance, il n'y a aucune place pour l'imprévu.
Aujourd'hui, le taylorisme se retrouve prolongé par une méthode de travail d'origine japonaise : le toyotisme, qui donne davantage d'autonomie aux individus, mais reste cependant largement inspirée par le projet initial de Taylor : la rationalisation méthodique du travail humain afin d'accroître son efficacité.
L'organisation scientifique de Taylor repose schématiquement