Le temps dans les fleurs du mal (baudelaire)
Le Temps dans Les Fleurs du Mal (Baudelaire)
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Charles Baudelaire, né à Paris en 1821 et mort en 1867, est l’un des poètes dits « maudits » de France. Très tôt, son père très âgé décède et sa mère se remarie avec un militaire, avec lequel Baudelaire ne s’entend pas. Sa famille va donc l’envoyer en voyage en 1841 à Calcutta. Néanmoins, il attrape une maladie à la Réunion et il rentre donc à Paris l’année suivante. Il est à cette période-là déjà majeur et s’installe à Paris après avoir touché l’héritage de son père. En 1853, la première édition des Fleurs du Mal paraît, ce qui lui vaudra cependant un procès qu’il perdra. Quelques années plus tard, il attrape une nouvelle maladie, la sciphylis. Afin de regagner de l’argent, il devient critique d’art et traducteur des œuvres d’E.A. Poe, avant de mourir d’une lésion cérébrale.
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Dans son recueil des Fleurs du Mal, Charles Baudelaire a incorporé le thème du temps à plusieurs reprises. En effet, c’est dans plusieurs poèmes qu’il évoque le temps (Le poison, le Guignon, L’ennemi, l’Horloge), mais nous nous concentrerons sur uniquement deux qui sont dédiés uniquement au temps : l’Ennemi et l’Horloge.
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L’Ennemi est l’un des poèmes les plus connus des Fleurs du mal de Charles Baudelaire, dans lequel il expose le thème du temps. Ce sonnet est composé de deux quatrains et de deux tercets.
Baudelaire met en évidence le temps avec une progression passé-présent dans le premier quatrain : ne fut, vers 1, passé ; ont fait, vers 3, passé proche avec répercussion sur le présent ; reste, vers 4, présent simple. L’arrivée de l’automne, soit de la vieillesse (l’automne est une métaphore poétique de la vieillesse), montre l’aboutissement de la progression des temps évoquée auparavant. L’utilisation de l’image du jardin permet à