Le temps d’imaginer

« Le temps de » : période moment séquence temporelle qui serait isolable. Entre un « avant » et un « après » consacrés à d’autres activités Ce qui suppose que le temps soit découpable, mesurable L’ homme a inventé beaucoup d’instruments pour mesurer le temps ( clepsydre cadran solaire calendrier horloge chronomètre…) Un temps ramené à de l’espace de ce fait, puisqu’il n’y a que l’espace qui se prête à la mesure mathématique.

En ce sens il pourrait y avoir un laps de temps dans notre existence ou dans notre journée si on réduit l’échelle, qui serait consacré à l’activité imaginante Par ex le temps où l’on dort. Ou l’enfance qui est souvent considérée comme période de prédilection de l’imagination (jeux lectures de contes…)
Mais le temps c’est aussi la durée qui s’écoule temporalité ou temps vécu, donc cette fois subjectif ( ce qui sera court pour l’un paraitra durer une éternité pour un autre). La durée n’est pas découpable, les moments s’interpénètrent dans la durée qui est à la fois faite de continuité ou homogénéité et de différences ( tout ce que vit un individu ne se ressemble pas). Dès lors si l’on peut parler du temps d’imaginer c’est au sens de ce temps vécu quand on imagine : le temps étant alors une modalité de la conscience , toutes les expériences temporelles sont possibles : le temps du joueur dans un monde virtuel, différent du temps réel qui s’écoule parallèlement, le temps de la lecture qui suspend le temps réel : si on est totalement « pris » par notre lecture on vivra au rythme de la fiction.

Troisième caractéristique du temps : son irréversibilité. Tout se succède dans le temps dans un ordre qui ne peut être modifié. On ne peut remonter le temps. Le temps est à sens unique et le retour est un sens interdit. Mais ce que l’on imagine est-il soumis à cette loi du temps ?
Autre loi corrélée à la précédente : les trois dimensions du temps sont bien distinctes : le passé n’existe plus c’est une