Le temps
Répondre à cette question, c’est considérer que le F:.M:. se ménage un espace « d’heures sacrées » qui le soustraient de l’emprise de la division mathématique du temps qui rive le commun des mortels au cadran de sa montre, aux feuillets du calendrier.
Nos tenues nous permettent de faire une pause dans cet espace-temps profane. Un arrêt pendant lequel nous pouvons réfléchir calmement à notre action future en tirant expérience de notre vécu passé. Le rituel nous met en condition de fusionner le futur et le passé par un juste équilibre dans le présent. Sa signification est clairement « être présent dans le présent », c’est à dire être totalement en accord avec ce que nous faisons à l’instant où nous le faisons pour fusionner l’esprit, l’action et la matière sur laquelle nous travaillons. L’initié sait que le passé n’existe plus, que rien ne sert de se lamenter sur ses erreurs passées et qu’il ne faut pas appréhender l’avenir. Seul compte le moment présent pour organiser activement sa vie au lieu de laisser s’écouler passivement le temps.
Bien sûr, comme tout un chacun, le F:.M:. puise chaque jour les besoins de son existence dans la vie profane mais à cette différence près que le jour passé n’est pas échu et le jour à venir, inexistant. Il est habité par le « Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? Et il essaie d’y répondre à partir de sa condition d' »éveillé par initiation » : Mystique par intuition, Philosophe qui s’ignore, Ouvrier de perfection.
Effectivement, notre rituel nous invite à travailler dans un laps de temps théorique, symbolique, mais quel est l’utilité de ces principes de fonctionnement s’il n’y a aucune incidence dans la vie profane ?
Le F:.M:. doit donc s’affairer à répercuter au-dehors, ce qu’il a acquit au-dedans et ce en permanence, 24h sur 24. A quoi servirait de plancher sur des thèmes séduisants comme la tolérance ou le racisme par exemple, et de ne pas être sensible dans la vie profane à ce type de