François Fillon, hier rue Copernic. A. ROUGIER / 20 MINUTES
SECURITE - Le risque d'attentat en France inquiète Londres et Washington...
En trente ans, la plaque de marbre blanc saluant la mémoire des quatre victimes de la rue Copernic, à Paris 16e, a eu le temps de vieillir. La menace terroriste, elle, est toujours aussi présente.
«La France est exposée depuis longtemps et elle le demeure», a rappelé François Fillon hier soir. Participant à la commémoration du premier «attentat antisémite» perpétré sur le sol français, le Premier ministre en a profité pour appeler les Français à la prudence.
«Sans être alarmiste, la vigilance est de mise. La mémoire des morts nous rappelle à nos devoirs...» Les avertissements des pays étrangers aussi. Hier, Londres et Washington ont mis en garde leurs ressortissants voyageant en Europe, et notamment en France, d'une «forte menace terroriste».
Un homme arrêté
Dans le même temps, un homme de 28 ans d'origine algérienne recherché par la justice français a été arrêté près de la gare centrale de Naples (Italie) en possession d'un kit pour la fabrication d'explosifs.
De fait, «les informations actuelles laissent à penser qu'Al-Qaida et des organisations affiliées continuent de préparer des attentats terroristes», a indiqué le département d'Etat américain.
De leur côté, les Britanniques ont été encore plus précis dans leur appel à la vigilance: «Des attentats pourraient frapper sans discernement, notamment dans des endroits fréquentés par des expatriés et des voyageurs étrangers.»
Le plan Vigipirate toujours au rouge
«Le message des Britanniques est très fort, nous a confié Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, sur le trottoir de la rue Copernic. Il ne faut pas être alarmiste. Mais il ne faut pas être dans le déni de réalité non plus. La menace est réelle. Et nous sommes attentifs...»
Pour autant, le plan Vigipirate est maintenu au niveau «rouge». Le dernier stade «écarlate» étant le signal d'un risque d'attentat