Le theatre absurde

3934 mots 16 pages
Le théâtre de l'absurde

Le théâtre des années cinquante est un genre renouvelé par deux dramaturges, Eugène Ionesco et Samuel Beckett. Le drame psychologique, la tragédie antique revisitée (Giraudoux), la comédie sont désormais écartés, et la mise en scène est réduite à quelques objets emblématiques, à un décor saugrenu. Les obsessions des personnages sont "cultivées" par des monologues confus ou des dialogues illusoires, dans lesquels le langage - son pouvoir, ses structures, ses préjugés idéologiques - est sans cesse remis en cause.

Ce nouveau théâtre a parfois été nommé le "Théâtre de l’Absurde", car il rappelle en effet les thèmes existentialistes des oeuvres de Sartre ou de Camus. Toutefois, cet absurde ne semble pas aboutir à un engagement (Sartre) ou à une révolte (Camus). Personnages et situations chez Ionesco et Beckett semblent plutôt s’immobiliser dans un tragique total, un nihilisme sans fin. La nature absurde de ce "nouveau théâtre" trouve également ses origines dans le mouvement surréaliste, et plus généralement, dans le rejet des propagandes totalitaires, fascisantes, qui ont tant marqué les premières décennies du XXe siècle.

Le commencement « Le théâtre de l'absurde »

Au XXe siècle, le plus populaire parmi les mouvements d’avant-garde fut le théâtre de l’absurde. Héritiers spirituels de Jarry, des dadaïstes et des surréalistes, influencés par les théories existentialistes d’Albert Camus et de Jean-Paul Sartre, les dramaturges de l’absurde voyaient, selon le mot d’Eugène Ionesco, « l’homme comme perdu dans le monde, toutes ses actions devenant insensées, absurdes, inutiles ». Rendu célèbre par Eugène Ionesco (la Cantatrice chauve, 1951 ; Rhinocéros, 1959) et par Samuel Beckett (En attendant Godot, 1952), le théâtre de l’absurde tend à éliminer tout déterminisme logique, à nier le pouvoir de communication du langage pour le restreindre à une fonction purement ludique, et à réduire les personnages à des archétypes, égarés dans un monde

en relation

  • Le roi se meurt
    1330 mots | 6 pages
  • Structure d'introduction (ex: Rhinocéros)
    418 mots | 2 pages
  • Fin de partie absurde
    292 mots | 2 pages
  • paragraphe dissert beckett
    256 mots | 2 pages
  • Le roi se meurt, ionesco ; dénouement - commentaire
    465 mots | 2 pages
  • Le théatre à travers l'histoire
    571 mots | 3 pages
  • Rhinocéros
    1159 mots | 5 pages
  • Pioupiou690
    1338 mots | 6 pages
  • Eugène ionesco
    306 mots | 2 pages
  • Ioneco
    301 mots | 2 pages
  • Rhinocéros, démontrer le phénomère de massification
    976 mots | 4 pages
  • Le misantrope
    3000 mots | 12 pages
  • définition du théâtre de l'absurde
    362 mots | 2 pages
  • Le théâtre de l’absurde
    340 mots | 2 pages
  • Theatrede l'absurde
    459 mots | 2 pages