I- La remarque de William Shakespeare peut sembler de prime abord surprenante :nous pouvons êtres plus sensibles d’abord à sa fonction divertissante dont propose le théâtre que ce soit à la lecture ou à la représentation de celle-ci (en effet, on peut apprécier la façon dont un texte très littéraire est joliment écrit ou bien sur scène, le spectateur apprécie le côté spectaculaire de la pièce où se mêlent costumes et jeux de lumières qui lui garantissent un certain plaisir des yeux). Le théâtre divertit les spectateurs en les détournant momentanément de leur condition en les faisant rire, pleurer ou en les émerveillant. a) Dans la farce, tout est permis, on n'observe plus aucune règle de conduite, on se déguise, on se moque et tout ce qui d'ordinaire reste caché dans l'intimité d'un foyer est révélé au grand jour. Molière avec Dom Juan utilise avec adresse le comique du langage et rend ainsi les personnages ridicules. Le spectateur rit face à la parodie du patois paysan (les mots sont déformés, des jurons étranges sont lancés…). Mais aussi face au personnage comique de Sganarelle invitant sans cesse à la dérision et à la détente en étant représenté comme superstitieux, croyant reconnaître un spectre (« c’est un spectre, je le reconnais à sa façon de marcher ») et tenant des répliques décalées (à la fin de la pièce « mes gages, mes gages » qui est loin des enjeux de souffrance des hommes face à la mort).
Pour le spectateur, c’est une sorte d’échappatoire par le