Le theatre
Autrefois dans la Gr�ce antique, le th��tre �tait un art destin� � �tre regard� par un public. Le th��tre, notamment en France, est reconnu aujourd'hui aussi bien comme un domaine litt�raire qu'un art du spectacle, et les valeurs litt�raires des pi�ces de th��tre ne cessent de s'intensifier dans les yeux des amateurs. Nous poss�dons deux voies majeures pour aborder une pi�ce de th��tre, soit en tant que spectateur, soit en tant que lecteur. La repr�sentation consiste � pr�senter une pi�ce de th��tre une nouvelle fois, avec entre autre, des transformations �ventuelles entre plusieurs repr�sentations, ce qui la rend unique. En introduisant la pi�ce aux yeux des spectateurs, elle la rend vivante et actuelle. Chaque repr�sentation est alors une recr�ation de la pi�ce par le metteur en sc�ne, cr�ant un lien entre les spectateurs et les acteurs qui regardent sur sc�ne. Mais Gilles Aillaud, sc�nographe de B�r�nice � la Com�die Fran�aise pense plut�t qu'il existe des � pi�ces qui ne sont pas � repr�senter mais � lire �, telle que B�r�nice de Racine. La lecture d'une pi�ce de th��tre peut aider les lecteurs � percevoir au mieux l'aspect po�tique d'une pi�ce en vers comme B�r�nice. Le lecteur est appel� � se plonger dans les lignes d'�criture, en essayant de comprendre le message qu'on a voulu lui transmettre derri�re des figures de styles, des expressions. Il prend du temps pour aller et venir entre les parties de l'?uvre et n'h�site pas � reprendre la lecture en entier. La lecture permet ainsi de savourer seul la beaut� de la langue utilis�e. Mais est-ce que la beaut� d'une ?uvre th��trale est valoris�e avant tout par la lecture et moins par la mise en sc�ne ?
En essayant de r�pondre � cette question, nous allons voir dans un premier temps les pistes f�condes que la