Le thermalisme en france
Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays voisins comme l’Allemagne, la Suisse ou l’Italie, le thermalisme « à la française » repose depuis plus d’un demi-siècle sur une approche très médicalisée. On a pu parler d’un thermalisme de spécialistes.
En effet, en fonction de la nature de leurs eaux minérales, les stations thermales se sont vues attribuer au cours des années une ou deux orientations thérapeutiques, voire trois au maximum parmi les douze reconnues par le Ministère de la Santé (rhumatologie, voies respiratoires, dermatologie …).
Afin de l’ancrer dans le système de santé français, on a d’ailleurs tenté d’assimiler l’eau minérale à un médicament, avec ce que cela comporte de notions de posologie, d’indications et de contre-indications. Ainsi, depuis 1945, le traitement thermal est-il devenu une thérapeutique à part entière, prise en charge par les organismes sociaux, à vocation essentiellement curative telle que le conçoit notre système de santé et de protection sociale. C’est ainsi que le thermalisme français est peu à peu devenu très dépendant d’un seul « client » : la Sécurité Sociale.
1. Le paysage européen du thermalisme
Parallèlement, dans les pays voisins, perduraient et se développaient d’autres types d’approches, avec une part plus large consacrée à un thermalisme de bien-être et de prévention. Les stations allemandes, suisses, autrichiennes, hongroises, italiennes … n’ont jamais cessé d’ouvrir leurs installations de bains thermaux à la population venue y chercher santé, détente, forme et plaisir.
Pendant plus d’un siècle, les établissements ont su maintenir l’intérêt pour ces bains thermaux et ils sont restés ainsi en capacité de faire évoluer leur concept et moderniser leurs équipements. Les thermes de Caracalla à Baden-Baden, en Allemagne, sont connus de tous les adeptes des bains thermaux ; plus de 20 ans après, ils restent une référence rarement égalée.
Aujourd’hui,