Le théatre du 17e siècle
L’art baroque est très visible au théâtre. La puissance de l'inspiration et celle du verbe qui le caractérise.
Ces compositions donnent à voir (scènes violentes, être en proie à des passions très fortes: amour, haine, peur, colère, vengeance). Ce théâtre montre l'individu s'abandonnant aux pulsions de son corps. Sur scène, on montrait très crûment les meurtres, les viols, les supplices, les martyres. Ce n'étaient pas des spectacles pour des gens intelligents. Ce n'était pas non plus une invitation au voyeurisme.
La poésie transforme les êtres et les anime en images qui reviennent souvent, d'où les obsessions et les inquiétudes: l'homme est fasciné devant la mort, devant l'au-delà, devant la solitude. On a ainsi des paysages nocturnes avec des silhouettes de ''pendus''.
Le classicisme repose sur l'admiration et l'imitation des Anciens contrairement aux auteurs baroques d'inspiration moderne. Les classiques adaptent l'Antique aux goûts du siècle. Les classiques sont des idéalistes: le vrai doit être corrigé par l'idéal (= vraisemblance). La littérature est soumise à une esthétique qui implique l'existence d'un bel universel. La littérature a pour but de plaire et d'instruire.
La tragédie, elle, était régulière et obéissait à des règles comme celles des ''trois unités'' et de la bienséance. Ces règles ont une logique. La tragédie du 16ème siècle, avant les règles, s'appelait humaniste: elle comportait la déploration et non l'action des personnages. Les acteurs pleuraient et chantaient au départ. La tragédie classique est en action: les personnages qui agissent sont des grands, provenant d'histoires ou de légendes assez connues pour qu'elles appartiennent à la culture du public. Les personnages étaient des rois, des reines, des princes, des héros. Pour que l'action soit de caractère élevé, il faut que ce qui arrive au héros soit retentissant quant à la destinée des peuples. CORNEILLE a