Le théatre, lieu de toutes les libertés?
1480 mots
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Tout acte de création offre une grande liberté à celui qui la produit. C’est aussi le cas du théâtre, qui a sut traverser le temps en adoptant les styles des époques. Aujourd’hui grâce à l’évolution des techniques, et aux grandes libertés offertes aux metteurs en scène, le théâtre nous séduit par sa démesure. Mais y a-t-il des limites dans ce jeu sans limite ? Nous répondrons à cette problématique en deux axes, le premier traitera des libertés admises au théâtre, et le second de ses contraintes. Cet axe annoncera donc les pièces de références, puis abordera la liberté du metteur en scène et des acteurs au théâtre. Notre théâtre du XXème siècle, ou «Théâtre de l’Absurde » comme il fut désigné par l’écrivain Martin Esslin en 1962, devient l’espace où tout est possible, un jeu d’acteurs sans limite, qui met en scène l’absurdité de l’Homme et de la vie. Il devient alors le lieu de la démesure, où l’auteur met toute sa fantaisie au sein de son œuvre. Les auteurs tels qu’Eugène Ionesco, Martin Crimp et Noëlle Renaude, illustrent parfaitement les libertés du théâtre. Avec La Cantatrice Chauve, Ionesco pousse la dérision à son paroxysme, et surprend par le nom sens des dialogues, qui dénoncent pourtant le ridicule des bourgeois et la superficialité du monde. Dans Atteintes à sa vie, Crimp nous propose une suite de dix-sept scénarios dressant le portrait d’un personnage absent, à l’aide de dialogues rythmés dénonçant violemment notre société contemporaine, ainsi tout se passe dans le dialogue, avec un anonymat englobant même les personnages. Enfin avec sa pièce : Ceux qui partent à l’Aventure, Noëlle Renaude nous plonge dans la confusion la plus totale, avec un jeu de piste des personnages qui coupent, reprennent, ponctuent, et dérobent des phrases à l’image de « l’Homme en morceaux » que nous sommes devenu, bousculant ainsi les conventions de l’écriture théâtrale. Mais la liberté théâtrale