L’enfer a toujours eu un symbolisme très inspirée par les écrits chrétiens en littérature et dans les arts en particulier. Aussi la description faite par Joyce dans son Portrait d’un artiste correspond aux pensées populaires. IL voit l’enfer comme “a strait and dark and foul smelling prison, an abode of demons and lost souls, filled with fire and smoke. The straightness of this prison house is expressly designed by God to punish those who refused to be bound by His laws”. Sartre lui entend montrer une autre version de ce que nous disons être enfer. Il n’est pas besoin de descendre sous terre pour être en enfer. Ce qui est intéressant est de se demander comment et pourquoi Sartre définit-il l’enfer autrement que Joyce et les récits bibliques. . Nous expliquerons donc comment l’enfer Sartrien se construit et tenterons ensuite d’en analyser les mécanismes. En existentialiste athée, Sartre réfute l’idée de l’existence d’un Dieu et par conséquent d’un au-delà paradisiaque ou infernal. Il faut aussi voir en cet enfer construit sur l’idéologie existentialiste, un cas pratique des idées existentialistes en cela que l’homme est ce qu’il fait et doit donc assumer son « âme » face au regard des autres qui le jugent. Enfin, par cet absurde mort de ces personnages qui n’est que symbolique, il démontre ce cycle infernal dans lequel les hommes se complaisent. Nous conservons nos habitudes malsaines sans avoir le courage et la volonté de changé.
Ce qui est certain et que nous pouvons juste par lecture, confirmer, est que l’Enfer de Huis Clos diffère en tout point à ce que nous pouvons nous imaginer. Tout comme nous, les personnages de la pièce ont aussi été surpris de le découvrir. Garcin le premier arrivé, s’étonne qu’il n’y ait pas d’objets de torture et se renseigne : « ou sont les pals ? » [1]. Plus grave encore, pas de monstres infernaux, de flammes éternelles, de fouets et autres piques, en bref, aucune torture physique ad contrario de ce que nous nous imaginons de ce