Le théâtre de l'Absurde chez Camus
Qu'est-ce que le théâtre de l'absurde?
Étymologiquement absurde signifie « inaudible », « dissonant », « discordant » mais aussi « ce qui n’a pas de sens ». Le théâtre de l'absurde est un terme formulé pour la première fois par Martin Esslin, pour désigner un changement de direction théâtrale important du XXe siècle, mais aussi pour classer les œuvres de certains auteurs dramatiques des années 1950 (principalement en France) qui rompaient avec les concepts traditionnels du théâtre occidental. L'absurdité des situations mais également la déstructuration du langage ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre met en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd.
Après la Seconde Guerre Mondiale, la Shoah, Hiroshima puis la guerre froide, mettent en évidence l’horreur dont l’homme est capable. Privé de Dieu, confronté au « naufrage » de l’humanité, l’homme apparaît comme condamné à une existence vide de sens, de non-sens. La seule certitude est celle de la mort. On remarque un changement des mentalités (pessimisme ambiant), cela crée un sentiment d’insécurité, de la fragilité de la vie et de l’homme.
Les principes du théâtre de l'absurde sont :
Mettre en évidence l’absurdité de la condition humaine
Rupture totale vis-à-vis de toutes les traditions théâtrales (unité de temps, lieu, action)
Refus du réalisme des personnages et de l’intrigue : contraire à la raison et au sens commun
L’absurdité n’est pas démontrée : elle est seulement mise en scène. C’est au spectateur qu’il revient de comprendre, grâce aux gestes
Combattre les illusions, littéraires et philosophiques, qui donnent une image idéalisée de l’homme
Montrer les limites du langage dans la communication : souligner l’absurdité de la vie et du monde par des discours absurdes ou vides
Refus du didactisme, de l’engagement, de l’idéologie
Les différentes caractéristiques du théâtre de l'absurde sont :