Le théâtre vu par hugo
Reproduire le réel ? S’en évader et aller vers l’imaginaire ? Cette alternative est valable pour tous les genres littéraires mais elle colle au mieux celui du théâtre. Le statut est double, à la fois texte et représentation le caractérise. D’ailleurs dans un texte très connu de Giraudoux, L’impromptu de Paris, l’auteur fait dire à ses personnages que « le théâtre, c’est d’être réel dans l’irréel ».
C’est finalement ce que veut nous faire comprendre Hugo lorsqu’il dit que « le théâtre n'est pas le pays du réel: il y a des arbres en carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de dessous la terre. C'est le pays du vrai : il y a des cœurs humains dans la coulisse, des cœurs humains dans la salle ». En résumé, nous allons finalement, grâce entre autre à la métaphore de Giraudoux, nous demander si le théâtre est oui ou non pays du réel, quels sont les rapports entre le réel sur la scène, et le réel en dehors de la scène ?
Aller au théâtre, c'est forcément se placer hors du monde habituel dans lequel nous évoluons: le théâtre, c'est d'abord un lieu spécifique, ou à défaut un espace spécifique ; on y parle de décor, à « monter » ou « démonter » ; de rideau, qui se « lève », se « baisse ». Des cette lever de rideau, le réel s’impose, mais quel réel ? Est ce qu’il est possible d’effacer la part des conventions qui régissent l’univers du théâtre ?
Nous allons donc voir dans une première partie toute la part du réel dans le théâtre, puis dans une seconde partie la part de