Le théâtre
I] Le genre tragique L'action est placée sous le signe du destin qui dépasse l'homme : il est inéluctable et sacré. C'est une fatalité extérieure (éléments extérieurs) ou intérieure (combat intérieur du héros). Le destin se joue du héros pour mieux le prendre au piège : c'est l'ironie tragique. Le héros lutte contre la force du destin : confrontation tragique parce que l'issue en est en général la mort, qu'elle soit acceptée ou subie.
Le héros est enfermé dans un dilemme : deux exigences contradictoires dont il est obligé de choisir l'une. C'est cette obligation de choisir qui fait sa grandeur. Le héros a conscience du pouvoir du destin. Exemple : Oreste : "Je me livre en aveugle au destin qui m'entraîne" (Andromaque).
L'action se situe dans le passé (mythologie, Antiquité, Bible)
L'acte I est l'exposition, dans laquelle le nœud (problème, conflit) est présenté; les trois suivants font progresser l'action dramatique. Le dernier acte est en général celui de la catastrophe et du dénouement : la crise s'achève violemment, en général par la mort du héros.
L'action doit être simple et noble, la langue poétique et majestueuse.
La grandeur du héros impose la noblesse du ton : une tragédie est écrite en alexandrins.
Le respect des bienséances interdit de représenter des scènes choquantes, en particulier des meurtres ou des suicides : ceux-ci ont lieu en dehors de la scène et font l'objet de récits par un personnage, après coup. La tragédie doit inspirer la terreur et la pitié dans le but de se libérer de ses propres passions
II] Le genre comique
La comédie offre au contraire le spectacle de la vie ordinaire. Elle est en général composée de trois ou cinq actes. Son dénouement est heureux : ses héros (nobles ou