Le tour de France de Charles IX
1. Origine et planification du tour
A. « les affaires de France » (l.1), une crise religieuse
Suite à l'Edit d'Amboise (19 mars 1563), la paix est rétablit entre catholiques et protestants qui doivent rendre toutes les villes dont ils se sont emparées et rendre les armes (l.7). Toutefois, contrairement à l'Edit de Janvier fait le 17 de l'année 1562 en Saint-Germain-en-Laye, Amboise restreint le culte protestant aux aristocrates seuls, Calvin va jusqu'à affirmer que la paix à « sacrifié le protestantisme populaire » (N. Le Roux, Les guerres de Religion 1559-1629, p.83) (cf : 2.B). Mécontent de cet Edit, les protestants vont donc se plaindre au roi réclament un édit plus favorable. Les « ultra-catholiques » tel que le curé Claude Haton qualifie l'Edit de « liberté huguenotique » dénonçant les concessions faites aux prestants, liberté de conscience, liberté de culte, reconnaissance du calvinisme comme une religion « qu'ils disent réformés ». Cette paix est donc bien fragile, pour la pérenniser il semblait nécessaire de reconstruire le rapport roi/sujets, Charles IX est déclaré majeur, et se met en place un « tour », censé restaurer l'autorité royale mis à mal pendant la première guerre de religion, et renforcer la paix d'Amboise.
B. Les grandes étapes du Tour, un voyage aux marges du royaume
Si un débat historiographique existe pour déterminer si le tour était un tout cohérent, planifié à l'avance ou une simple addition de voyages, on peut tout de même noter une certaine logique dans le chemin choisit par le roi, sa mère, et les grands princes. En effet, on peut, en partie interpréter le tour comme un voyage du Roi aux marges du royaume. Premièrement le roi part en Lorraine, frontière du royaume avec l'Empire, chemin autrefois emprunté par Henri II en 1552 lors de son expédition militaire qui permit à la France d'occuper Metz, Toul, et Verdun. Si les