le tour d'un jean
(par référence à la ville de Gênes et au pantalon de ses marins du XVIe siècle) est connu. Le chiffre de gloire : « 501 », est très vite adopté par Levi Strauss and co, tout simplement parce qu'il sert à désigner les lots de tissus qui donnent naissance au produit.
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2 Le tour du monde d'un jean envahit les Etats-Unis. Les esclaves libérés, ce sont d'autres damnés de la terre qui l'adoptent pour aller trimer des mines d'Alaska aux champs de coton, en passant par les champs de blé des grandes plaines. Si l'on en croit Pierre
Dupuy dans son « Fabuleux roman du jean », la grande crise économique de 1929 pousse un certain nombre d'Américains aisés à retrouver les joies vraies de l'Ouest et de la ferme. Ils adoptent à leur tour le vêtement. Le magazine Vogue, peu coutumier du vêtement de travail, consacre même une page de pub au « 501 » en 1935.
Peu de temps après, la guerre est mondiale. Les Américains s'engagent sur tous les fronts et emportent dans leur paquetage autant de munitions que de produits de grande consommation. Le jean fait partie de la mythologie de la
Libération, de la liberté retrouvée et du mode de vie américain qui déferle sur la planète à peine la paix revenue.
Le jean, comme les polars, la musique ou le cinéma s'impose partout.