Le tourisme de la mémoire
Ce document fait un état des lieux de la politique initiée par les ministères chargés du Tourisme et de la Défense depuis l’année 2000.
Si l'expression « tourisme de mémoire » peut surprendre par l'apparente contradiction entre les deux termes - « tourisme », évoquant un loisir, et « mémoire », empreint de gravité, voire de recueillement -, le concept, forgé dans les années 2000, témoigne de la volonté de rénover et moderniser la politique menée dans le domaine de la mémoire combattante.
Ce concept de mémoire est défini par ses auteurs (ministère de la Défense) comme une «démarche incitant le public à explorer les éléments du patrimoine mis en valeur pour y puiser l'enrichissement civique et culturel que procure la référence au passé».
En aval de ce concept, le tourisme de mémoire répond à une triple ambition civique et pédagogique, culturelle et touristique, économique et commerciale.
Ambition civique et pédagogique, tout d'abord, parce que la préservation de l'héritage combattant et sa transmission aux jeunes générations satisfont l'intérêt croissant pour la mémoire collective et contribuent à maintenir le lien entre la société et son armée après la disparition du service national.
Ambition culturelle et touristique, ensuite, en ce que l'exploration des lieux de mémoire permet de valoriser l'exceptionnel patrimoine civil et militaire dont dispose la France, de le replacer dans l'histoire nationale, européenne voire mondiale, et constitue une composante complémentaire de l'offre touristique traditionnelle.
Ambition économique et commerciale, enfin, puisque la démarche contribue au développement de régions dont le patrimoine mémoriel devient un facteur direct de création de richesse.
Un important patrimoine à valoriser
La France dispose du plus important patrimoine de la mémoire combattante au monde avec ses fortifications, une multitude de sites emblématiques des conflits de 1870, 1914-18, 1939-45, et environ