Le travail des enfants
I. Causes et conséquences.
1) Un peu d'histoire.
Le travail des enfants est d’abord réglementé avant d’être aboli. En 1833, le factory act interdit en Angleterre le travail des enfants de moins de 9 ans dans l'industrie textile et une limite du temps de travail est mise en place selon l'âge (10 heures pour les enfants de 9 à 14 ans, 12 heures pour ceux entre 14 et 18 ans).Cette loi ne sera élargie qu'en 1853. La loi du 21 mars 1841 porte l’âge minimum à 8 ans et limite le travail de nuit en France. La durée de travail est aussi réglementée et la scolarisation obligatoire jusqu’à 12 ans mais ces mesures n’ont que peu d’effet.
À la fin du XIXème siècle en Europe, l’âge minimum est encore de 9 ans en Italie, 10 ans au Danemark, 12 ans en Allemagne et aux Pays-Bas mais de 14 ans en Suisse. Le travail de nuit, les dimanches et les jours fériés est prohibé avant 16 ans dans de nombreux pays. L’âge minimum pour la descente dans les mines est en général de un à deux ans plus élevés. La durée de travail est ramenée à 6 heures en Angleterre avant 14 ans, 8 heures en Italie, 12 heures en Belgique.
L'arrivée de la scolarisation obligatoire est le facteur le plus décisif de la baisse du travail des enfants en Europe. L’école entre d’abord en conflit avec l’usine : pour les parents, la scolarité coûte cher tandis qu’avoir un enfant qui travaille améliore l’ordinaire ; pour les industriels, les horaires de l’école concurrencent les heures de travail autorisées. En France, il faut l’imposition de l’école primaire obligatoire de 6 à 13 ans par Jules Ferry en 1880-1881. Sa gratuité permet de changer les mentalités en faisant de l’école la norme, même pour les enfants d’ouvriers.
Les autres pays d’Europe et d’Amérique du Nord ont suivi des voies similaires tout en relevant l’âge minimum au cours du XX siècle pour atteindre généralement 16 ans à la fin de la scolarité obligatoire.
2) L’école, un rêve brisé
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