Le travail, disseration
Le travail dans l’Antiquité, le travail à l’époque moderne : différences essentielles ?
La main caractérise l’humain. L’Homme dispose avec la main d’un outil naturel. Dans l’Antiquité, le travail repose essentiellement sur l’utilisation de la main. Le travail implique une instrumentalisation du corps. C’est l’intelligence humaine qui a su faire de la main un outil, un usage technique. Les artisans sont effectivement très nombreux à cette époque : tisserand, cordonnier, maçon… Ici, la force de travail dépend de l’énergie de l’homme. La main de l’artisan qui œuvre pour transformer la Nature se sert de l’outil pour faciliter sa tâche. La nature est un ensemble de ressources qu’il va falloir exploiter, maîtriser car elle est puissante. L’Homme dépend de la nature. Il y a contact important entre l’Homme et la nature s’opérant par le toucher, et l’outil est un médiateur entre lui et la nature. Chaque métier, chaque profession est attribuée selon les dispositions naturelles, tous les Hommes ne sont pas semblables. Cette répartition permet à la fois l’intérêt commun des habitants de la cité car on obtient alors des biens plus nombreux et de meilleure qualité, et la possibilité d’exprimer ses dons, de les rendre utile.
A l’époque moderne, dans certaines industries, prône le travail à la chaîne où le travail est décomposé en de gestes simples, monotones et répétitifs, contraire de la répartition du travail dans l’Antiquité. Pour Marx, le travail est aliénation et exploitation de l’ouvrier ; elles sont d’autant plus grandes que la technique progresse, au sens où elle dépossède l’homme de lui-même, et a pour conséquence qu’il ne s’appartient plus. L’ouvrier, qui ne définit ni les conditions, ni le but, ni les moyens de son travail, ne peut en tirer la moindre satisfaction directe. Dans le travail à la chaîne, l’ouvrier ne peut pas vraiment aimer ce qu’il fait, il vend sa force de travail, se vend lui-même pour un salaire. Ainsi, il devient une