Les promesses des politiciens concernant les taux de chômage sont devenus une partie des principaux arguments du programme de campagne qu'ils proposent. De nombreuses personnes, encore actuellement, se plaignent de leur état de chômeur, blâment l'absence de travail, et réclament de l'Etat qu'il leur donne la possibilité de trouver un emploi. Ainsi, le travail apparaît ici comme un droit, auquel chacun peut aspirer, la notion de possibilité égale à tous s'impose alors ici : dans cette situation, chaque personne semble réclamer le choix de pouvoir travailler. Le travail serait alors comme une institution qui nous est propre, dont la possession est légitime, qu'il est normal de le réclamer.
Cependant, de tout temps, l'espèce humaine semble, d'après les travaux des anthropologues, suivre une évolution technique et sociale, basée sur le travail et les progrès qui en découlent : l'Histoire humaine serait le produit de la mondialisation du travail. Ainsi, ces progrès auraient entraîné une division du travail, et par la suite un progrès du langage et de la conscience. Cette évolution aurait ainsi conduit aux premières société et à l'Etat. Alors, la notion de travail qui ressort ici serait une fonction sociale humaine, base de la société. Il est donc naturel, à partir de ces exemples contradictoires, de poser une problématique quant à la nature du travail : le travail, l'action qui différencie l'homme du reste du mode vivant, qui structure les innovations techniques et sociales de l'humanité, est-il par nature un choix, ou une obligation interne, naturelle, sur laquelle est bâtie notre société ? Dans un premier temps, il semble évident de répondre que le travail est bien un droit, mais la fonction sociale se révèle à nous rapidement quand on réfléchit à la place du travail dans la société, enfin cela nous amène à considérer le travail comme un droit à un devoir social.

Tout d'abord, une majeure partie des grands textes concernant l'Homme au cours de l'histoire des