Le travail et la perception de sa valeur
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Le travail et la perception de sa valeur
Janusz Bucki in translation
La reconfiguration des marchés amène les acteurs de la vie économique et les observateurs à réfléchir sur la valeur du travail. Philosophes, sociologues, économistes s’interrogent, de façon récurrente, sur le travail et sa valeur. Les enjeux actuels de la cohésion sociale posent clairement la question de l’opposition entre l’économie et la société [B.Perre, 1993]. Cet axe de réflexion avait déjà été emprunté par A.Cotta dès 1987 dans le cadre d’une analyse des inégalités relatives au statut du travail : ”une telle inégalité vient du fond des âges et de notre condition. Elle révolte mais, aussi, rassure. Autant que le progrès scientifique, elle est espoir et gage de future vigueur.”.
La valeur du travail est aussi source de remise en cause des structures économiques. Comme s’interroge A.Sauvy dans “Le travail au noir et l’économie de demain”, les avantages pour l’économie contrebalancent-ils les inconvénients, non seulement pour les finances de l’Etat mais encore pour la structure même des sociétés ? C’est encore A.Sauvy qui va traiter des rapports ambigus entre la machine et le chômage, entre le progrès des savoir-faire et la valeur économique de travail.
A.Gorz souligne que : « Ce que nous appelons “travail” est une invention de la modernité. La forme sous laquelle nous le connaissons, pratiquons et plaçons au centre de la vie individuelle et sociale a été inventée, puis généralisée avec l’industrialisation. » C’est également ce qu’évoque Y.Schwartz, dans l’article introductif du numéro de la revue Projet consacrée au travail : “Quand se brouillent les repères, les diverses représentations, dans lesquelles ont puisé les pensées du travail, sont réactivées par fragments,