Le travail n’est-il que servitude ?
L’Homme, par nature, est fait pour travailler. En effet, son anatomie, par exemple la forme de ses mains, lui permet les manipulations les plus minutieuses. Ainsi, l’homme travaille depuis toujours, et plus encore de nos jours, du fait de la société capitaliste dans laquelle nous nous trouvons. Celle-ci, motivée par la recherche du profit et l’importance du capital, ne peut être assouvie que par le travail. C’est pourquoi, l’étymologie du mot travail est ici très intéressante: ce terme, du latin « tripalium », désigne un « instrument constitué de trois pieux » (qui servait à maintenir les animaux difficiles à ferrer) et plus généralement, « instrument de torture ».
Si les événements actuels tels que les ferventes manifestations contre la réforme des retraites présentent le travail comme une sorte de mal, de supplice, doit-il être perçut comme tel aux yeux des hommes? Travaillent-ils purement par obligation, par contrainte? On parlerait alors de servitude dans le travail, c’est-à-dire l’état de quelqu’un privé d’indépendance, et donc d’une situation de privation par une personne ou un groupe d’une liberté, d‘une relation de subordination entre la personne qui prive et la personne qui est privée de quelque chose.
D‘autre part, sachant que le taux de demandeur d’emploi en France est en croissance constante, quelles sont alors les motivations des hommes pour travailler? Pour répondre à la question, nous nous interrogerons dans un premier temps sur la place que prennent la servitude et la nécessité dans le domaine du travail, puis dans un second temps, nous étudierons les conditions qui favorisent le travail des hommes.
Le travail, définit étymologiquement comme une torture, un supplice, peut effectivement être considéré comme une sorte d’esclavage. Il prend ainsi la forme d’une fatalité, mais n’en reste pas moins une nécessité.
Pour reprendre la pensée de Karl Marx, dans son ouvrage Le Capital, l’homme qui n’ayant