Le tunnel
des deux personnages principaux est en majeur partie basée sur l’isolement qui les
sépare. En effet, la dépendance affective que Juan Pablo Castel éprouve pour Maria
Iribarne se résume en fait au mépris qu’il éprouve pour la vie en générale. À la lumière
de ce qui précède, l’œuvre picturale intitulée ‘’Les amants’’ de René Magritte datée de
1928, répond parfaitement au même enjeu psychologique qui porte sur la liaison de
deux amants torturés qui refusent de toute évidence la normalité.
Certes le personnage de Juan Pablo Castel est un personnage narcissique et incompris
qui ne cherche pas à améliorer sa situation ni à avoir l’approbation de ses pairs.
Lorsqu’il rencontre Maria la première fois, il a la parfaite impression qu’il vient de
rencontrer son double. Il ne comprend pas ce qui lui arrive car jamais personne ne
c’était intéressé à lui ou à aucuns de ses tableaux de cette manière. Parallèlement,
la façon dont Maria pu s’en intéresser la première fois repose sur une certaine
ouverture qu’elle sut capter à travers l’œuvre de son auteur. À cet égard, la petite
fenêtre peinte sur le tableau, représente l’infime solitude du peintre. Après cette
rencontre hors du commun, Juan Pablo hanté par cette mystérieuse femme, la
cherchera à travers la ville pendant plusieurs semaines jusqu’à inventer plusieurs
stratagèmes infructueux. Puis jusqu’au jour où il la retrouve par hasard et finit par
en tomber aveuglement amoureux pour ensuite devenir son amant occasionnel.
Commence alors un long jeu de poursuites, de fuites, d’attitudes séductrices puis
destructrices, qui conduiront les deux personnages de l’amour platonique à la relation
charnelle, puis à la haine réciproque. Car il apprendra plus tard que sa chère Maria est
en fait mariée à un autre homme, Allende un aveugle. Misogyne et misanthrope, Juan
Pablo sombrera