1 Le tympan de l’abbatiale de Conques L’abbatiale de Conques, chef d’œuvre de l’art roman, a été construite entre le IX° et le XI° siècle pour accueillir les pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne. Le tympan date du début du XII° siècle Ce haut-relief est composé de 24 blocs séparés sculptés à plat et assemblés ensuite sous l‘archivolte de la façade. L’excellent état de conservation de l’œuvre est dû à la qualité de la pierre calcaire dans laquelle elle fût taillée. L’ensemble du tympan pèse 20 tonnes et mesure 3 m 10 de haut pour 6 m 70 de large. Le maitre sculpteur (anonyme) a divisé la scène en trois registres séparés et forme une mosaïque de 124 personnages fictifs, bibliques et historiques s’organisant autour de la figure du Christ. L’auteur s’inspire de la Bible et notamment de l’évangile selon Matthieu. Les bienfaiteurs et les ennemis de l’abbaye sont ici les acteurs d’une multitude de scènes qui ont pour toile de fond le paradis et l‘enfer. Son rôle est d’enseigner aux fidèles la peur du Jugement dernier. Le tympan de Conques capte le spectateur par la violence du message communiqué.

2- L’organisation de l’espace du Tympan
Le tympan est composé de trois niveaux superposés, séparés par des bandeaux sur lesquels est gravé un extrait de l’Evangile selon Saint Matthieu sur le jugement dernier.

D’un coté on trouve Abraham, de l’autre Satan. Avec le Christ, ils forment un trio qui organise l’espace, mettant ainsi en valeur les trois composantes du tableau :
- Le Jugement Dernier avec le Christ
- Le Paradis avec Abraham
- L’Enfer avec Satan 3 La représentation de Jésus-Christ
Jésus-Christ apparait en majesté dans sa mandorle étoilée il est coiffé d’une auréole et il est comme il est écrit sur la croix « rex et judex », roi et juge. Il parait donc ici sous un jour glorieux, orchestrant ce qui se passe autour de lui, bénissant les justes de sa main droite, de sa main gauche montre le bas, l’enfer.

4 L’opposition