Le Vampire
(p. 80-81).
Problématique : En quoi peut-on dire que, dans ce poème, la femme représente une vision très sombre de l’amour ?
I) Une femme malsaine
1) Une femme pleine de vices
Le poète s’adresse directement à la femme dans les trois premières strophes : anaphore de «Toi qui» et répétition de «Maudite, maudite» : le poète s’adresse à elle pour lui reprocher ses vices. Anaphore de «Comme» : la relation avec cette femme est assimilée à des vices (le jeu, l’alcoolisme). Au vers 4, la femme est décrite comme étant «folle» : Baudelaire l’assimile au vice de la folie. Le titre du poème («Le Vampire») et l’expression «toi qui, forte comme un troupeau / De démons» (v. 3-4) tendent à exprimer le mal qui compose la nature de la femme : le mal revêt ici un sens quasiment religieux.
2) Une femme liberticide
La femme est assimilée à des vices liberticides (le jeu, l’alcoolisme). V. 4-5-6 : la femme entre dans l’«esprit humilié» du poète, elle en prend la possession. V. 7-8 : expression du manque de liberté, de l’esclavagisme. D’ailleurs, il est question de l’«esclavage» dans lequel le poète se trouve au vers 20. La femme est tellement puissante, sur le poète, que même la mort ne permettrait pas de l’en délivrer (voir dernière strophe). Les rimes sont croisées, comme les maillons d’une chaîne (le lecteur est ainsi systématiquement obligé de poursuivre sa lecture pour chercher la rime tous les deux vers : le lecteur est, lui aussi, musicalement prisonnier du texte).
II) Un amour désespéré
1) Un amour empreint de mort
Baudelaire utilise des mots faisant référence à la mort, tels que «charogne» (v. 11) et «cadavre» (v. 24). De plus, le poète emploie des expressions d’«instruments» censés apporter la mort : le «couteau», le «glaive» et le «poison» (ces deux derniers sont répétés deux fois, d’où une insistance certaine).
2) Un amour masochiste
Le poète se fait insulter