Le vieux chat et la jeune souris
1287 mots
6 pages
Peut-être La Fontaine s’est-il inspiré, pour écrire cette fable, du poème 151 d’Abstémius. Mais la trame de l’histoire ainsi que les personnages restent bien étrangers l’un à l’autre selon les auteurs. On peut penser qu’il s’agit ici d’un élargissement des thèmes repris par le fabuliste de Château-Thierry de sa pièce Le Chat et les deux Moineaux. Nous retrouvons d’autre part un fond similaire dans des fables nous présentant d’autres animaux : Le Cheval et le Loup , Le Loup et le Chien maigre ou encore Le Milan et le Rossignol laquelle se termine par le vers célèbre « ventre affamé n’a point d’oreilles Nous remarquerons que la première partie du poème, « A Monseigneur le Duc de Bourgogne » est traitée par La Fontaine sur un mode ludique : tour à tour, le fabuliste présente la demande du jeune noble et feint de se retirer. La seconde partie semble bien être une mise en garde adressée tant au jeune garçon qu’à son précepteur, Fénelon quant au machiavélisme des « vieux chats » face à la candeur et à la naïveté de la « jeune souris ». On sait en effet que, tant La Fontaine que l’évêque de Cambrai et une certaine élite de la noblesse avaient mis tous leurs espoirs dans le jeune duc. Mais le vieux Louis XIV - qui n’aimait pas La Fontaine, soit dit en passant - continuait à régner de main de fer.
Le Vieux Chat et la Jeune Souris est la cinquième fable du livre XII de Jean de La Fontaine situé dans le troisième et dernier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1693 mais daté de 1694.
A présent je suis maigre, etc. . . .Ceci rentre dans la moralité de carpillon fretin et du chien maigre.Chat et vieux, pardonner ! . . .Cela est plaisant : mais il ne fallait pas revenir sur cette idée à la lin de la faille. Cette maxime, que la vieillesse est impitoyable , n'est pas appliquée ici avec assez de justesse. Si le chat ne pardonne pas à la souris, ce n'est pas en qualité de vieux, c'est en qualité de chat. De plus , ces vérités qui ont besoin