L’intrigue Le vieux nègre et la médaille de Ferdinand OYONO, publié en 1956, se concentre sur la date symbolique du 14 Juillet, fêtée dans un district éloigné. Ce jour-là, Meka qui a donné du terrain aux missionnaires pour leur église et dont les deux fils sont morts à la guerre est d’abord heureux d’être honoré par une médaille de reconnaissance de la France à laquelle tous ces proches applaudissent. En deux jours, après une cérémonie qui tourne au grand guignol et une nuit d’humiliation, le vieil homme prend conscience que ce 14 Juillet n’est en fait qu’une mise en scène hypocrite des pouvoirs coloniaux qui parlent d’amitié en maintenant une stricte exclusion des colonisés. Dans ce roman, l’intrigue est centrée sur cette rencontre faite dans la violence, la brutalité qui a ainsi générée des tensions multiples entre les représentants de ces deux mondes différentes que Ferdinand OYONO met en scène. Il s’agit d’une dualité entre un monde paysan et un monde citadin. Cependant la figure du prêtre n’y est jamais très loin. Si l’on considère le drame intérieur qui anime le roman on verra qu’il s’agit d’une action parfaitement enchainée. Au début le vieux nègre avait une très grande admiration pour le blanc. On dirait que dans le vieux nègre et la médaille, Ferdinand OYONO oubliant les malheurs et les péripéties par lesquels sont passés son héros s’ingénie à rassembler les scènes qui nous montrent sous tous les aspects les caractères de son pantin, le vieux nègre Meka. Les blancs sont versatiles mais le dissimulent. Ils ne sont pas prêts à partager leur manière de vivre avec les nègres et pourtant ces derniers pensent que le contraire est réalisable. Le personnage principal du roman se voit ériger au même rang d’égalité que le blanc et ses proches accordent ainsi une grande importance à ce privilège. En effet, on observe une machination secrète ou déloyale que le blanc impose au sort du héros du vieux nègre et la médaille. Cette conspiration ne sera découverte