Le vivant
Faut- il pour le connaitre faire du vivant un objet ? Peut-on nécessairement, afin de se construire une représentation adéquate d’un système qui est organisé, qui se reproduit , le réduire à l’état d’une réalité matérielle qui s’offre à notre pouvoir ? Ceci est tout à fait contradictoire car on ne peut pas parler de vivant si l’on supprime les principaux aspects qui le définissent.
Faire du vivant un objet, ne serait pas en quelque sorte une façon de le rendre mort ? Mais alors comment peut-on étudier le vivant si on lui retire les aspects qui font de lui un vivant ? A priori le vivant n’est donc pas un objet comme nous pouvons le trouver dans les autres sciences. La question serait donc de savoir à qu’elle objet pourrions- nous avoir à faire dans les sciences de la vie comme par exemple en biologie. Des lors qu’on rompt avec la notion de vie afin de questionner le vivant en le réduisant à celui qui est alors observable, nous en faisons un objet digne de connaissance. Nous pouvons dire que l’observation, l’expérimentation sont en quelque sorte des processus d’objectivation du vivant.
Connaitre le vivant appelle son étude d’un point de vue scientifique car connaitre quelque chose c’est avant tout le connaitre scientifiquement. Et cela exige alors que nous en fassions un objet de science. Comment faire du vivant un objet ? Il faut considérer qu’il ne fonctionne pas selon des lois qui alors différentes de celles qui régissent la matière interne, car ce sont les mêmes lois qui règlent le vivant. Nous pouvons alors parler de rupture épistémologique, car n’étudions plus la vie dans les laboratoires mais nous étudions le fonctionnement du vivant.
Considérer le vivant comme une machine. C’est ce que nous propose Descartes avec une position mécaniste. Nous parlons ici de la séparation métaphysique de l’âme et du corps. Il faut alors que nous considérions le vivant comme une sorte de machine dont le fonctionnement est le résultat de position de ses