Le voyage à pied
Marcher requière de l'énergie et de la volonté, je me trouve toujours une bonne raison de l'éviter, le matin il est trop tôt ou il fait trop froid et le soir je suis trop exténuée. La marche est énergivore, tout d'abord elle attaque votre physique: elle commence par se manifester dans vos cuisses, vos mollets puis dans vos chevilles. Quand vous êtes au bout de vos limites physique, elle s'en prend à votre mental vous commencez à soupeser ce qui serait le moins douloureux pour vous, le moins contraignant. Et parfois vous vous laissez abattre et décidez de vous arrêter là.
De plus en marchant on est cesse incommodé par des parasites, il nous dérangent, nous maltraitent et souvent nous énervent. Ces parasites existent aussi bien à la ville qu'à la campagne: l'odeur des pots d'échappement qui remplissent vos poumons, l'abeille qui s'approche trop près de vos oreilles, les orties qui vous frôle les mollets et annonce une conséquence fatale, le pollen qui vous chatouille les narines, les personnes qui n'avancent pas au même rythme que vous et vous empêche d'avancer ou encore le chauffard qui vous rappellera que l'homme et le moyen de transport le plus vulnérable qui soit.
Si j'avais du temps j'aimerais voyager à pied et perdre le fil de mes pensées, mais aujourd'hui je n'en ai plus, il doit être rationalisé, il n'est pas utile d'en perdre en marchant. La marche ne sert à rien si ce n'est à s'oxygéner. Quand on marche ont est bloqué dans un espace temps où on ne fait que marcher, toutes les autres activités utiles sont proscrite car délicate à effectuer. Par exemple, il est compliqué de lire un livre quand on marche sans se cogner dans un passant, ou bien d'écrire correctement. Plus que le corps, l'esprit est aussi freiné, il est difficile de le divertir de son objectif principal étant le point d'arrivé , la distance qui l'en sépare, on ne voit plus que ça et il s'opère comme un ralentissement dans le temps, plus on y pense