Le vélo urbain
Mode de déplacements alternatif ?

Depuis les années 70, la mobilité s’est résumée en une transformation de la morphologie de la ville au profit de la voiture. La voiture, alors emblème de mobilité, d’autonomie et de liberté a marginalisée les autres modes de déplacements et a suscitée étalement urbain et encombrements (pollution, bruit). La ville est divisée, fractionnée, fragmentée, proie aux nuisances de l’automobile et à la disparition de l’espace public.
Aujourd’hui, repenser le développement urbain conduit à se rapprocher des enjeux planétaires et locaux du développement durable en invitant à revoir le mode de fonctionnement des villes. Dans cette perspective, quelle est la place du vélo comme moyen de transport citadin ?
Les études de la pratique cycliste en France dressent un bilan pessimiste des perspectives d’évolution de ce mode de transport. Pourtant, la mise en œuvre de transports « doux » devient indispensable face à la crise environnementale, aux perspectives de développement et de mobilité. Le vélo semble alors présenter de nombreux atouts pour la ville et l’usager. Son essor apparaît possible en zone dense, soutenu sur le plan politique et dans le cadre de stratégies de déplacement multimodal.
Le vélo est un moyen de déplacement riche en vertus urbaines, pourtant il ne représente que 5% des déplacements quotidiens (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, 2004).
Sa pratique reste, en France, intimement liée aux loisirs.
La part des vélos de ville ne représente que 6% des 2,4 millions d’unités vendues. 86% des plus de 15 ans utilisent le vélo moins de 2 fois par mois.

Les centres villes, théoriquement propices à la pratique du vélo, font face à une désaffection du deux-roues non motorisés au profit de la voiture, et dans une moindre mesure, des transports en commun. Ainsi le regain d’intérêt autour du vélo urbain cache cette désaffection des citadins pour ce type de transport dans leurs déplacements