Le véritable amour ne peut être que désespéré
« Ne pas savoir est une chance : la vérité est soit trop laide, soit trop banale ».
La problématique que soulève cette citation est la suivante : ne vaut-il pas mieux être dans l’ignorance que de connaître une vérité qui dérange ou qui laisse indifférent, menaçant ainsi d’effrayer ou d’agacer. Dans cette phrase l’auteur ne parle évidemment pas de « savoir » en tant que connaissance mais « savoir » en tant que le fait d’être averti, d’être au courant. La définition du mot vérité est l’adéquation, la conformité avec la réalité. L’auteur la définit avec deux adjectifs qui s’opposent et il ne nous laisse que le choix entre deux extrêmes : trop laide ou trop banale. Il renforce le contraste de ces deux adjectifs en augmentant leur effet à l’aide du terme « trop », qui fait penser à quelque chose d’excessif, de déraisonnable. La vérité ne peut-elle donc n’être que laide ou banale ? N’y a-t-il pas un juste milieu ? Peut-on vraiment appeler chance le fait de ne pas connaître la réalité telle qu’elle s’est produite ? Vaut-il mieux vivre dans le mensonge et l’ignorance plutôt que dans la sincérité aussi laide et banale soit-elle? N’est-ce pas à chacun de décider ce qu’il veut savoir ?
Je pense que la barrière entre la vérité et le mensonge s’est nettement amoindrie au fil du temps car les possibilités de falsifier la vérité sont plus nombreuses, car la peur de la réalité a augmenté. Le mensonge peut être excusé s’il a pour but de