Le problème de l’esprit d’autrui. Discussions récentes
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Wittgenstein
(1953) a thématisé le problème de l'existence de l'esprit d'autrui en niant l'une ou l'autre des quatre thèses qui m'intéressent.
Strawson (1959), de même que Davidson (1984), ont évacué la question hors du cadre épistémique dans lequel j'entends mener la discussion. Je ne me suis pas inspiré de leurs critiques parce que j'aurais dû présenter l'approche générale dans laquelle elles s'ins crivent, ce qui aurait élargi inconsidérément cet article.
1. LE PROBLÈME DE L'ESPRIT D'AUTRUI :
FORMULATION GÉNÉRALE
C'est chez Descartes que le problème de l'esprit d'autrui est introduit dans les termes dans lesquels il se pose encore aujourd'hui.
On se rappellera que, pour réaliser son programme …afficher plus de contenu…
L'empirisme écarte cette expérience psycho logique comme preuve et lui nie toute valeur justificative. Bien sûr on peut, contre les empiristes, rétorquer que l'on fait tout de même cette expérience. Mais celle-ci n'est pas du même ordre qu'une expérience perceptuelle, malgré ce que laisse entendre Goldstein en mettant cette expérience sur le même pied que l'expérience du vert. On ne peut admettre la possibilité de justifier la croyance en l'existence de certains objets en faisant appel à une expérience non sensible, sans argument supplémentaire, comme le fait Goldstein.
Ce faisant, on ouvrirait la porte à la possibilité de justifier à peu près n'importe quelle croyance, par exemple la croyance en