Le R Alisme
Du latin realis, « réel ». Au sens général, le réalisme caractérise une œuvre qui cherche à représenter la réalité telle qu’elle est.
Le courant artistique de la seconde moitié du XIXe siècle qui revendique la liberté de traiter des sujets de la vie et contemporaine. Ce sont l’ « Après-dîner à Ornans (1849) et l’Enterrement à Ornans (1849) , de Courbet, qui déclenchent la « bataille réaliste » : cénacle de peintres et d’écrivains se forme autour du peintre, parmi lesquels Champfleury (recueil d’articles Le Réalisme,1857) et Duranty ( fondateur de la revue Le Réalisme, 1856-1857) qui se font les théoriciens du mouvement.
Lié au mouvements politiques et particulièrement à la Révolution de 1848, ainsi qu’aux mutations économiques et sociale (développement des banques, valorisation de l’argent, intérêt pour les sciences et technique, industrialisation, importante croissance du prolétariat), le réalisme s’oppose au romantisme dont l’idéalisme paraît fade et mensonger.
Les réalistes puisent leurs thèmes d’inspiration dans leur vie réelle, dans l’ordinaire et le quotidien, et particulièrement celui des classes populaires, longtemps dédaignées par la littérature. De ces petits commerçants, employés, ouvrier, la photographie naissante donne une version exacte : l’esthétique réaliste cherche la même sincérité.
De tels sujets font scandales : en 1857, « Madame Bovary », de Flaubert, est condamné pour son « réalisme grossier et offensant par la pudeur ».
Pour rendre compte du réel, les romanciers réalistes, comme plus tard les naturalistes, s ‘appuient avant tout sur le document qui sert en quelque sorte de caution à l’œuvre.
Documents constitués de sources livresques : ainsi, pour décrire l’empoisonnement d’Emma ou l’opération du pied-bot dans « Madame Bovary », Flaubert consulte plusieurs traités médicaux. Mais document constitué de véritables enquêtes sur le terrain, de repérages (au sens cinématographique du terme) : Flaubert dans ses Carnets de travail,