Le R El Pouvoir
D'une part, l'optimisme de Calliclès selon lequel l'homme possédant le réel pouvoir est celui qui entretient en lui-même les plus fortes passions et qui leur donne satisfaction par son courage et son intelligence, d'autre part, l'idéal socratique qui met le réel pouvoir de l'homme dans la maîtrise de soi, c'est-à-dire dans une capacité de se dominer, de commander en soi aux plaisirs et aux passions . Si pour Socrate la vertu est une force, pour Calliclès la tempérance est considérée comme honteuse parce qu'elle n’est pas capable de satisfaire les passions et cela par lâcheté. Afin de démontrer que c’est bel et bien celui qui possède la tempérance possède par fait le réel pouvoir, une recherche sur l’aspect du pouvoir s’impose. En effet, en quoi consiste le reel pouvoir? Celui qui si on le possède, nous fournit une puissance telle nulle autre pourrait rivaliser.
Tout d’abord, Calliclès soutient que la vraie justice, c’est la loi du plus fort, telle qu’elle prévaut dans la nature. C’est qui est juste est donc l'inégalité, l’ambition et la domination du fort sur le faible. La force de la nature pousse a toujours en vouloir plus et à l’emporter sur tout ses semblables; ce qui peut être qualifié de désir insatiable et l'idéal du tyran. En effet, la Nature ne veut pas l’égalité, elle crée des forts et des faibles, des meilleurs et des moins bons. Calliclès affirme alors que « Le juste selon la nature, c’est que l’être le meilleur et le plus intelligent commande aux êtres inférieurs et qu’il ait plus de choses qu’eux » (490 b). À son avis, la justice des lois fait pas les hommes n’est qu’une convention sociale contre nature, invitée par la multitude des faibles pour ligoter les plus forts. Elle est inspirée par la crainte envers les forts capables de l’emporter sur eux, d'acquérir plus. En inventant ces lois, les faibles qualifient donc comme injuste toute tentative d’ambition et de pouvoir sur les autres. Toutefois, Calliclès s'oppose totalement à