Introduction En 2008, se sera l’année de plusieurs anniversaires dans l’histoire du Québec. Premièrement, on fêtera le 400eme de la ville de Québec, d’autres ayant des allégeances précises fêteront, en octobre, la quarantième année de la fondation du Parti Québécois. À ce moment-là, il sera aussi question de se souvenir de certains détails. Comme le fait que sans le Rassemblement pour l’Indépendance Nationale, le Parti Québécois ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Et que le R.I.N. et ses rinistes ont une place importante dans l’histoire post-duplessiste au Québec. Voilà sur quoi portera le présent travail. Historique Nous sommes en 1960, tout juste quelques trois mois après l’élection historique du 22 juin, de Jean Lesage et de son équipe du tonnerre. André d’Allemagne convoque une trentaine de personnes, connaissances et amis, dans une auberge pas très loin de Morin Heights, dans les Laurentides, en ce 10 septembre de la même année. Des gens comme Marcel Chaput, Jacques Bellemare, Charles Letellier et d’autres fonctionnaires fédéraux, avocats, intellectuels, journalistes, étudiants et artistes. Le but préconisé de cette rencontre était, comme l’écrit d’Allemagne dans son livre Une idée qui somnolait, simple et ambitieux : «Faire d’une province un État et d’une colonie un pays souverain.» C’est à ce rencontre que l’un des premiers et le plus importants des groupuscules indépendantistes voit le jour. Le Rassemblement pour l’Indépendance Nationale est né. D’Allemagne est alors nommé président et Marcel Chaput vice-président. Un mois plus tard, Montréal et Hull voient apparaître les deux premières sections du mouvement.

Le mouvement attire beaucoup de jeunes militants qui sont attirés par le caractère social-démocrate du R.I.N. de grand talent comme Pierre Bourgault et Andrée Ferretti qui s’y joignent rapidement. Le 4 avril 1961 a lieu la première assemblée publique du Rassemblement au Gésu à Montréal devant 500 personnes. Bourgault démontre ses