Le serial killer, un tueur populaire et médiatique
Beate Ochner
Universitat de Mannheim
Dans son excellent article Meurtre et sérialité: l' émergence du «serial killer», publié dans le numéro Récit paralittéraire et culture médiatique de la revue Etudes Littéraires, Serge Chazal a entamé la question du role médiatique des serial killers aux États-Unis: "Si la production de la culture médiatique a partie liée avec la sérialité, le tueur en série ne serait-il pas le héros sombre …afficher plus de contenu…
11 nous reste a évoquer le cas de Marie Besnard, la «bonne dame de Loudun» ainsi que celui de Peter Kürten, le «Vampire de
Düsseldorf» qui a servi de modele au cinéaste Fritz Lang pour M. Le Maudit.
A la me me période, Bruno Lüclke entame la série de ses meurtres sadiques a travers l' Allemagne et le Docteur Marcel Petiot traite ses patients ... Nous clorons la liste en évoquant quelques criminels en série américains des demieres décennies dont la biographie a été exploitée dans de nombreux
250 films: Gary Heidnick, qui a inspiré a Thomas Harris le personnage du Dr.
Lecter du Silence des agneaux; Ed Gein, le «modele» pour le fameux film
Psycho d' Alfred Hitchcock ainsi que pour Deranged et Texas Chain …afficher plus de contenu…
A partir des années 80, le phénomene du serial killer a évidemment enregistré un premier succes au cinéma, a la télévision, dans la presse, bref, dan s tous les médias de divertissement et / ou d'information ou dans tout ce qui compte parmi le fameux infotainment. Est-ce qu'on pourrait en conclure, qu' avec la sérialisation du tueur sériel, l' introduction du tueur sériel se sérialise? Ceci reste a voir. Le secret de nos héros semble d'ailleurs assez simple: Plus c'est extreme, plus c'est intéressant - et cela ne con cerne pas seulement la quantité de sang qui coule mais aussi le degré de cynisme dans
1 'histoire