Leçon 2 : Le traitement de l’image dans le cerveau
Une fois élaboré par la rétine, le message nerveux visuel est acheminé vers le cortex visuel.

I.

LA PERCEPTION VISUELLE

Les personnes qui souffrent d’agonie visuelle perçoivent les images : la rétine, les voies visuelles et les aires visuelles sont donc fonctionnelles. L’image perçue n’étant pas reconnue : on peut supposer que la reconnaissance des images repose sur d’autres aires corticales. Quand des images brouillées sont présentées au sujet, ce sont surtout les régions visuelles de son cerveau qui s’activent. Quand les visages sont présentés, ce sont les régions associatives et les régions frontales qui deviennent plus actives. Quand le sujet mémorise un visage, les régions frontales sont les plus actives alors que les régions visuelles le sont très peu. Les aires visuelles interviennent mais la reconnaissance et la mémorisation font intervenir les régions associatives et des régions frontales.
Lors de l’absorption de LSD, toutes les caractéristiques des images observées, forme, mouvement et couleur, sont modifiées. Certaines images perçues ne correspondent à aucune image réelle : ce sont des hallucinations. On peut supposer que le LSD se fixe à la place de la sérotonine sur les neurones et engendre ainsi des messages nerveux non créés par des stimulations des cellules photoréceptrices de la rétine.
L’usage répété de drogues hallucinogènes n’est pas sans conséquences à long terme, il peut être à l’origine de comportements psychotiques ou d(hallucinations spontanées (sans prise de drogue préalable).

II.

LA PLASTICITE CEREBRALE ET VISION

A la naissance, le cortex visuel est organisé selon des structures innées, issues de l’évolution. A la surface du cortex visuel primaire, les terminaisons des fibres nerveuses issues de l’œil droit alternent avec celles des fibres nerveuses issues de l’œil gauche.
Cette distribution en colonnes de dominance oculaire peut cependant être modifiée par l’expérience visuelle