Lecture analytique 1 le pouvoir des fables
« Le pouvoir des fables » Jean de la Fontaine
I. La tentative de persuasion par la force
1) Situation initiale, cadre spatial et temporel défini
- Information où se passe la fable et le temps => indicateurs spatio-temporels « Dans Athènes, autrefois »
- Argument d’autorité : présence de Cérès, personnage de l’antiquité
L’apologue devient le personnage de cette fable.
2) Les motivations de l’orateur
- Il intervient pour prévenir de la menace qui plane sur le peuple athénien
ð Champs lexical de la violence « Violente, forcer, fortement, tyrannique »
ð « Il fit parler les morts, tonna, dit ce qu'il put. » Enumération en gradation
ð « Qui savent exciter les âmes les plus lentes. » hyperbole avec le superlatif « les plus »
« Dans Athène autrefois peuple vain et léger,
Un Orateur voyant sa patrie en danger,
Courut à la Tribune ; et d'un art tyrannique,
Voulant forcer les coeurs dans une république,
Il parla fortement sur le commun salut. »
L’expression « art tyrannique » suggère que cette prise de parole est un tour de force. L’orateur utilise dans le 1er récit une stratégie argumentative : la conviction. Il s’agit pour lui d’imposer ses idées à son auditoire. Ce discourt est inefficace puisque l’auditoire y demeure insensible malgré les multiples efforts de l’orateur confronté au désintérêt du peuple.
3) L’orateur s’exprime de façon grande éloquente
- Registre polémique « forcer les cœurs » ; « Il fit parler les morts, tonna, dit ce qu'il put. » ; « L'animal aux têtes frivoles »
- Référence à l’enfance : « des combats d’enfants »
Cela donne un certain rythme à la fable. On insiste donc à une série d’accélération et de ralentissement afin de réveiller l’assemblée. La Fontaine indique que ce peuple est « vain et léger ».
II. Un discours