Lecture analytique Camus La Peste
1480 mots
6 pages
"L'absurde nait de la confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde", c'est ainsi qu'Albert Camus définit l'absurde, thème autour duquel gravite toute son œuvre. Albert Camus a tenté de trouver une réaction valable face à l'absurdité de la condition humaine, absurdité qui est au centre de trois de ses ouvrages et il en est arrivé à la conclusion qu'agir et s'engager était la seule réponse approprié à cet "absurde". Il consacre la deuxième partie de son œuvre à ce qu'il appelle la révolte. La Peste, premier apologue majeur d'après guerre fait partie de ce cycle. La solidarité entre les hommes devient une valeur fondatrice dans La Peste car elle permet de faire face à l'Absurde, comme en témoigne la lutte du docteur Rieux. Rieux est alors l'exemple de l'homme révolté dont l'engagement individuel et collectif, avec des moyens uniquement humains, vient à bout de l'absurdité de la vie, symbolisée par le fléau de la peste. Dans ce passage, au début du roman, les rats meurent par milliers et les hommes sont également touchés par la maladie comme le concierge de Rieux; Rieux se questionne alors sur l'absurdité de la condition et finit décider d'agir par le biais de son métier.
I] Un combat intérieur entre imaginaire et raison
1)Entre imaginaire…
Rieux est terrorisé par la connotation et les images du mot "peste". On remarquera que peste est remplacé par "le mot" comme si rien que le fait de prononcer le nom de la maladie terrorisait le narrateur. Son imaginaire va à l'encontre de la "science" et la connaissance humaniste qu'il a acquise lui revient en tête : "longue suite d'images extraordinaires"-"vieilles images du fléau" dans une longue énumération, une cascade d'images au rythme effréné qui amplifie le caractère de panique du narrateur face à la déclaration de l'état de peste. Cet hypotypose (description réaliste et frappante) montre la vision cauchemardesque qu'a le narrateur face à l'évocation du fléau qui existe "partout et toujours",