Lecture analytique de la scène 8, acte iii (le dénouement)
Introduction:On ne badine pas avec l’amour, publié en 1834 est une comédie d’Alfred de Musset qui s’inscrit dans l’esthétique romantique par le mélange des registres notamment.
Le dénouement de On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset met en scène un double coup de théâtre: les deux personnages principaux s’avouent leur amour et cet aveu engendre la mort de Rosette Problématique : En quoi peut-on parler ici de dénouement ? Pourquoi peut-on parler de dénouement tragique à propos de cette 8ème scène ? I- Un bonheur (illusoire).
1) L’image de l’Union et du bonheur (registre lyrique).
- Les deux premières didascalies marquent le lien amoureux entre Camille et Perdican: « Il la prend dans ses bras »,
« l’embrasse ».
- L’union entre ces deux êtres est marquée par l’emploi du pronom personnel «nous », ex : « insensés que nous sommes ».
- L’emploi du tutoiement (alors que ce n’était pas le cas auparavant) marque une certaine intimité.
- L’apostrophe «chère créature » renforce cette impression de complicité.
- La reprise en écho du début de la tirade de Perdican par Camille « nous nous aimons » à la ligne 20, souligne la reconnaissance de leur amour.
- L’amour est montré de manière méliorative :
• Adverbe intensif « si » utilisé au moins trois fois (lignes 12et 13).
• Métaphore des bijoux : « perle si rare» l.7, «inestimable joyau» l.9 et 10.
• Métaphore de la nature fertile: « vert sentier» l.11, «pente si douce» l.11, «buissons fleuris» l.13
2) Un bonheur pourtant menacé.
- La 3ème didascalie, l.25 « on entend un grand cri derrière l’autel » provoque le basculement de la scène de l’amour vers le drame.
- A partir de ce cri, observer le jeu des pronoms : Camille maintient le « nous » mais Perdican revient