Lecture analytique de l'utopie de thomas more
Texte n°1 : L'Utopie (1516) de Thomas More (1478-1535)
Lecture analytique
I- Projet d'une société idéale a). Occupation du temps libre
Le temps libre est défini à la ligne 1 «le travail, le sommeil et les repas». L'idée est reprise sous la forme d'autre expression «libérés de leur métier» (l.3), «heures de loisirs» (l.4) mais aussi «ces heures libres» (l.9). L'expression est reprise car il s'agit d'une notion extrêmement importante au seins de cette société utopique.
Cependant, ce temps libéré de travail est forcément occupé. Il est occupé par deux sortes d'occupations : il y a d'abord l'occupation d'ordre intellectuel : «étude» (l.4), «leçons» (l.5), «lettres» (l.6), «enseignement» (l.7). Elle concerne toutes les personnes désireuses, qui veulent acquérir un savoir.
L'autre forme d'occupation est l'occupation d'ordre professionnel. Elle est plus manuel : «son métier» (l.9), «son zèle à servir l'état» (l.11). L'État est au cœur de la vie des Utopiens.
On constate dans le texte que dans le fonctionnement de l'Utopie, la notion de choix est mise largement en relief par l'auteur. On trouve par exemple, quatre occurrences du mot «libre», «libérés» (l.3), «librement» (l.7), «à sa guise» (l.1), «de leur choix» (l.3). On voit que l'auteur insiste sur cette notion. Cette notion de liberté a priori à quelque chose de paradoxale puisqu'elle est mise au contact du mot «obligatoire» (l.5) qui est donné dans un paragraphe où la notion de liberté y est développé. Cela signifie que l'attitude des Utopiens va de soi, est évidente. En effet, l'absence d'activité est considérée comme un vrai pêché. Les Utopiens ne seraient pêcher «les excès et la paresse» (l.2). La paresse est un pêcher ainsi que les excès. Le fait de ne rien faire n'est pas envisageable. On constate que l'idéal humaniste transparait dans l'approche de More. En effet les humanistes accordaient une importance capitale à l'étude et à la connaissance :