François Mauriac est un romancier du début du XXe siècle. Intellectuel engagé, il rentre à l’Académie française en 1933 et est récompensé du prix Nobel de littérature en 1952. Il est auteur du roman Thérèse Desqueyroux dont cette dernière est le personnage principal. Cette œuvre est un mélange de roman d’analyse, de réalisme et même d’autobiographie due à un fort encrage géographique et historique. Nous nous intéresseront à l’incipit, dans lequel nous découvrons Thérèse sortant du palais de justice avec son père et son avocat [Lecture]. Nous tenterons d’apporter des éléments de réponses à la question suivante : « En quoi cet incipit est-il original ? ». Pour cela, nous verrons dans un premier temps que l’incipit est In medias res (I), puis dans un second temps, nous étudierons l’originalité du portrait de Thérèse (I).
I. Un incipit In medias res

A. Un incipit présenté comme un excipit/Clausure
Sortie du tribunal, non-lieu : un début qui ressemble à une fin, l’issue d’une affaire judiciaire. Thérèse est innocentée faute de preuve. Seul l’avocat semble être soulagé comme le montre le verbe « cria » à la ligne 6.
Une atmosphère familiale tendue : Le père et la fille semblent moins plus sceptiques de la décision ce qui peut semblait étrange : une sorte de culpabilité est présente au sein de la famille comme le montre l’interrogation à la forme négative du père « Il ne peut plus y avoir de surprise ? » (l15).
La fin du procès lance l’intrigue du roman : le verdict est le moteur de l’histoire. Le lecteur est directement plongé dans l’action.

B. Le cadre spatio-temporel et les personnages
Les personnages : le narrateur ne commence pas le roman d’une manière traditionnelle : les personnages et leur passé ne sont pas présentés comme si le lecteur les connaissait déjà comme le montre l’ouverture avec le nom « l’avocat » avant d’apprendre son nom quelques lignes plus tard « Duros ». Le père est d’abord défini comme « homme » et décrit au niveau vestimentaire