lecture analytique la charogne
Introduction :
Baudelaire, auteur de Les Fleurs du Mal, condamné en 1857 pour « outrage à la morale publique » avait en effet un objectif novateur : atteindre la beauté poétique même par le biais du mal, comme suggère le titre (Les Fleurs du Mal). Ainsi en est-il dans le poème « Une charogne », poème de la section « Spleen et Idéal ». Ce poème se situe après une série de pièces dans lesquelles il est essentiellement question de la femme. On peut supposer qu'il s'agit de Jeanne Duval, baptisée par Baudelaire de « Vénus noire »et la beauté qui exerce sa fascination et répulsion su le poète.Nous allons donc voir si l'association entre la beauté et l'horreur est paradoxale dans ce poème ? Premièrement nous verrons que ce poème peut être une déclaration d'amour puis dans un second temps nous verrons la description macabre de la charogne.
I. UNE DÉCLARATION D’AMOUR ?
1. Présentation d’un couple
- Dès le début du poème, présentation de 2 protagonistes, le poète et la femme aimée : il s’adresse directement à elle par :
L’emploi du pronom « vous »
L’impératif « rappelez-vous » 1 « dites » 45
L’utilisation d’apostrophes : « mon âme », v1, « ô ma beauté » 45
- À la fin, le narrateur se distingue par l’emploi du pronom « je » mais dans l’ensemble du poème, il emploie le pronom « nous » v. 1 et 34: image d’un couple uni
- Par ailleurs, le lexique associé à la femme est très valorisant : elle est idéalisée par le poète :
Métaphore des astres : « Etoile de mes yeux, soleil de ma nature ». insistance car occupe le vers entier, parallélisme de construction et les mots portent l’accent Emploi du vocatif 2 fois : « ô la reine des grâces » 42, « ô ma beauté » 45
Amour marqué par l’emploi de l’adjectif possessif « mon », « ma » associé à un terme très fort : « passion » 40 . mise en valeur par la place à la rime, fin de strophe et diérèse : passi-on
2. Une promenade amoureuse ?
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