Lecture analytique "le vieux saltimbanque" - charles baudelaire
Dans ce recueil Baudelaire s’intéresse à la vie moderne et urbaine, il retient le côté négatif de la grande ville. C’est le récit d’un divertissement populaire (une fête foraine) qui s’arrête sur un exclu de la fête et qui représente le double du poète.
I- Description de l’univers d’une fête foraine 1- Les caractéristiques de la fête
Cette fête est une solennité où tout le monde participe, on attend cette fête avec impatience. On remarque le CL (champ lexical) de la joie : « s’ébaudissait » (l.1), « joie » (l.32), « comique » (l.17). La fête rend le peuple insouciant, on le voit avec le CL associé : « le peuple oublie tout » (l.5), « insouciance »(l.11). La fête leur permet de se ressourcer : « un jour de congé » (l.6), « armistice » (l.7), « répit » (l.8). On peut donc constater une rupture, un arrêt des soucis pour le peuple. On peut aussi voir le vocabulaire de l’échange, cette fête permet de rééquilibrer le budget « les uns dépensaient, les autres gagnaient » (l. 22-23) « partout la certitude du pain pour les lendemains » (l.32). La fête, c’est aussi la satisfaction des sens : pour l’odorat « une odeur de friture » (l.26), pour l’ouïe « piaillaient, beuglaient, hurlaient » (l.13-14), pour le goût « bâton de sucre » (l.24) et pour la vue avec le CL de la lumière « feu des lanternes » (l.21).
2- L’ambivalence de la fête, l’envers de la fête
Dès la ligne 26, on parle du vieux saltimbanque. On voit avec « sa détresse » (l.31) que la fête n’est pas si joyeuse que ça pour les forains, et que c’est une nécessité économique pour eux. « Pour compenser les mauvais temps de l’année » (l.3). Ils sont menacés par la pauvreté et le saltimbanque représente cette menace pour les forains. La fête prévient et annonce la misère pour le personnel de la fête. Le quatrième paragraphe nous donne une vision péjorative des forains. On peut le constater avec des mots agressifs tels que «