La Peste : les confidences de Tarrou

I) b. suite
Il y a de nombreux verbes au passé composé traduisant la leçon qu'il a tirée, inscrivant son état d'esprit actuel dans une continuité. Il y a des adverbes de temps : "depuis", "cela fait longtemps" ...
Deux verbes traduisent la leçon qu'il a tirée de l'expérience "je n'ai pas changé", "j'ai continuité", "j'ai appris", "je sais". Tarrou reste fidèle à ses convictions.
Il établit un lien entre la situation actuelle "cette épidémie" et la leçon qu'il a tirée de son propre parcours : tout homme porte la peste en lui --> elle est partout. Son expérience l'a préparé à prendre le choix de lutter et non subir la Peste. "C'est pourquoi", connecteur logique de conséquence, amorce le 2nd paragraphe. La Peste n'enclenche pas sa prise de conscience : "cette peste ne m'apprend rien".

II) La vision de la vie de Tarrou

a) Le choix de Tarrou : une position active
"J'ai décidé de refuser" : la position de Tarrou s'exprime par un refus d'être un instrument de mort et de laisser faire. Il s'agit d'une réflexion sur la condition humaine. Le refus d'être "pestiféré" est incarné par Tarrou qui va s'engager de manière solidaire. Cet engagement solidaire apparait nécessaire : "Il faut combattre à vos côtés". Il y a dans le texte un paradoxe : le refus de laisser la mort advenir va entraîner un retrait. "A partir du moment où j'ai renoncé à tuer, je me suis condamné à un exil." Il se refuse le personnage de leader.
Il y a 15 "je" qui rythment le passage : Tarrou insiste sur son engagement contre la peste. "Je sais" revient souvent : c'est le fruit d'une expérience.

b) Une réflexion à portée généralisante
La 1ère partie de l'extrait fait apparaitre une réflexion à portée généralisante que l'on reconnait par la tournure impersonnelle "il faut" (reprise 3 fois) -> cela concerne tous les hommes : Tarrou relie son expérience à celle de tous les hommes : c'est le mal à la condition humaine. La peste considérée par Tarrou est