Lecture analytique "Les usines", Verhaeren
Verhaeren (1855-1916) avocat de formation, écrivain influencé par le symbolisme
Diptyque : les campagnes hallucinés, les villes tentaculaires
- vers libres, 1er tiers du poème banlieue → description du paysage et de la population
→ Quels aspects du paysage industriel le poète souligne-t-il ?
I. Un tableau urbain et industriel.
1) Une banlieue industrielle
- usine + habitations (relever les mots)
- + moyens de communications : pour transports de marchandises = canal (humain) 2) Tristesse et monotonie
- formes géométriques « cubes » « rectangles » « squares » → univers austère, plutôt agressif.
- univers minéral, sans végétation + canal construit par l'homme.
- obscurité, abs de visibilité (relever)
- couleur blanche : détérioration, maladie
II. Un monstre fascinant et inquiétant
1) Vision fantastique, ville personnifiée
- v1 // v14 + champ lexical de la vue.
- « ronflent » : comme les hommes : mis en valeur inversion S/V
- enjambements et antithèse pour amplifier le bruit
- alittération en [r] peut souligner le bruit des machines
2) Gigantisme
- vocabulaire « infini » « immensément » « durant des lieues » → taille démesurées : renvoie au titre du recueil.
- utilisation du pluriel : nb indéfini mais multitude
- énumérations + anaphores « et »
→ Ville fascinant par sa taille
III. Évocation de la condition ouvrière
1) La pauvreté de la population
- « la misère en pleurs » = pauvreté + souffrance, tristesse + « guenilles »
- « quartiers rouillés » → dégradation « caries », « flore pale et pourrie » → misère qui se lit dans les habitations, idées de maladies
- travail incessant : « le jour, la nuit »
2) L'alcoolisme
- lexique : « bars », « flacons », « pintes » etc.
- flacons fols : métonymie, rime ac alcool : effet sur les personnes.
- miroirs hagards : rime avec bar, métonymie → idée de destruction