Lecture analytique : « Et l’amour et la mer » de Marbeuf

Une évocation de l’amour placé sous le signe des éléments

a) l’amour comparé à la mer : association étroite des deux thèmes « Mer » x 6 + « eau »« amour » x 8 + « aimer » amoureux »« l’amour »/ « la mer »/ « l’amer »Et la me r est../ et l’amour est« Celui qui »Ordre : mer-amour x 2 puis Amour mer mer amour | CL dominantsParonomaseParallélisme de constructionAnaphoreParallélismechiasme | Omniprésence des deux thèmes étroitement associés au point que l’un devient la métaphore de l’autreImite le mouvement de la mer flux et reflux |

b) Justification du parallélisme

« et » « en partage », « aussi bien », « tous deux »« amer » x 3« l’on s’abîme »« Orage »« la mère de l’amour eut la mer pour berceau » | Expressions soulignant le parallélismeTerme associé aux deux éléments (sous forme substantivée) puis les qualifie individuellementVerbe possédant deux significationsLà encore, terme polysémiqueAllusion mythologiqueCL de la parenté, homophonie | 1er point commun : la souffrance, les moments désagréablesAmer qualifie une saveur désagréable ou un état pénible(sens propre/sens figuré)2e point commun : l’absence de calme, de tranquilité« s’abîmer signifie :- se détériorer- se perdre, se noyer dans un gouffre, là encore jeu sur sensd propre/sens figuré3e point commun : le danger« orage » annonce le risque du naufrage, développé dans la strophe suivanteVénus, mère de l’amour est né de l’écume de mer |

c) assimilation nouvelle de l’amour et du feu
Les tercets introduisent souvent une rupture, c’est le cas ici « le feu sort de l’amour, sa mère sort de l’eau »« enflammer », « feu » x 3 « brasier » « brûle » « éteindre » x 2« armes »« ne peut », « si l’eau pouvait » | Parallélisme de construction, chiasme ( les éléments opposés sont situés aux extrémités du versCL du feu devient prédominant dans les tercet, amorcé au v. 7CL de la guerreVb « pouvoir » utilisé à la forme négative ou dans une subordonnée