lecture analytique rhinocéros
-La didascalie initiale est très longue, très précise : l’auteur impose au metteur en scène un dispositif semblable à celui qu’il a imaginé.
-Elle renseigne le lecteur sur le décor : elle désigne le lieu de l’action (= didascalie locative).
Un lieu précisément décrit, un univers banal et quotidien : un lieu de province avec une impression de familiarité, un dimanche pas loin de midi en été, à la terrasse d’un café.
-Les lieux sont décrits avec de la profondeur et de la perspective : utilisation de nombreux indices spatiaux (« une place », « au fond », « au rez-de-chaussée », « au-dessus », « entre », « coté droit », « devant ») ainsi qu’une description de l’atmosphère (« ciel bleu, lumière crue, murs blancs»).
-Un décor très ouvert dans le tableau, mais qui, progressivement va se renfermer suite à l’arrivée de la rhinocérite : « un arbre poussiéreux » annonce le nuage de poussière qui va envahir la scène (le passage des rhinocéros).
-Ensuite, la présence du carillon annonce l’ouverture de la pièce. Il cesse dès le levé du rideau : quelque chose va se passer dans un décor banal.
-Il fait chaud : « il fait tellement chaud, tellement sec » montre que l’ambiance risque d’être lourde, voire étouffante.
-Le plateau vide crée de l’attente et de l’étonnement : d’entrée de jeu, on s’attend à une pièce différente des pièces classiques (« L’Epicière disparaît, plateau vide quelques secondes « ).
-Le champ lexical du théâtre nous rappelle que tout cela est faux, artificiel (« plateau », « coulisse », « rideau », « scène »).
La parole en question
-Banalité et superficialité du dialogue, il a du mal à se mettre en place : Une femme passe sur scène mais ne fait rien (= attente, étonnement). Ils se sont donnés rdv pour parler du travail, or Jean s’attarde que sur des détails.
-La parole conflictuelle est portée sur des sujets insignifiants : le retard de Bérenger, son alcoolisme, sa tenue vestimentaire ainsi que son attitude (« toujours en